Est-ce que Dieu me pardonnera encore? (Quand je ne me sens pas pardonné)
La vie chrétienne est une lutte constante contre le monde, contre sa propre chair pécheresse et contre le diable. Si toutes ces forces pouvaient opérer librement, elles détruiraient et ruineraient tous ceux que Jésus par son sang a racheté et a fait d´eux des enfants de Dieu. Comme c’est agréable de savoir que notre Seigneur Jésus nous assure qu’aucun de ceux qu’il a affranchies par son précieux sang ne sera perdu. Rien ni personne ne peut arracher un chrétien – même le plus faible d’entre eux – de la main forte de notre très puissant Père céleste (voir Jean 10 : 29-30). Aussi merveilleuse que soit cette vérité, cela ne signifie cependant pas que notre vie de chrétiens n’est qu’une vie de réussite et de joie. Chaque chrétien doit faire l’expérience d’attaques provenant du monde, de sa propre chair et du diable.
L’une des attaques les plus difficiles que je peux subir en tant que chrétien est le sentiment que Dieu ne m’a pas pardonné. Cette expérience déprimante, a ébranlé la vie de nombreux chrétiens. Cela peut arriver d’un coup. Dans Éphésiens 6:16, Paul écrit à propos des « flèches enflammées du mal » – des attaques qui nous surprennent soudainement et de manière imprévisible. Mais il peut aussi arriver que l’assurance du pardon de Dieu diminue progressivement.
Que cela arrive soudainement ou lentement, l’incertitude du pardon est une expérience terrible pour tout chrétien. Que doit faire donc un chrétien dans ce cas?
Affronte ton propre péché
Avant tout, nous devons nous demander si nous tolérons le péché dans nos cœurs. Car le péché peut contribuer à affaiblir notre confiance en la grâce de Dieu, qu’il nous donne en Jésus-Christ. Par conséquent, il y a parfois de bonnes raisons pour lesquelles nous ne ressentons plus l’amour de Dieu. Si nous (chrétiens) tolérons le péché dans notre vie, Dieu, dans sa grâce peut permettre que nous perdrons l´assurance des bénédictions, que nous avons reçues en Jésus-Christ, afin que nous puissions nous réveiller et commencer à combattre le péché au lieu de le tolérer. Ce que David écrit dans le Psaumes 139: 23-24 devrait également être notre désir: « Examine-moi, ô Dieu, et connais mon cœur, mets-moi à l’épreuve et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie et conduis-moi sur la voie de l’éternité! »
Affronter le combat quotidien
En second lieu, il est crucial que nous nous soyons bien conscient que nous sommes dans une bataille spirituelle quotidienne contre les normes de ce monde, contre notre propre chair pécheresse et contre le diable. Le diable utilisera tous les moyens possibles pour nous priver de notre joie dans l’évangile et des bénédictions spirituelles. Il fait tout pour que nous nous fixons seulement sur nous-même. Ainsi nous sommes tellement occupés avec nos circonstances que nous perdons la vue pour Dieu. Eh bien il semble être si loin que nous croyons qu’il ne s´occupe plus de nous (cf. Psaumes 42 + 43).
La Bible nous montre clairement les coûts d´être disciple. Dans Esaïe 50:10, le prophète parle du serviteur de l´Eternel, qui « marche dans l´obscurité et manque de lumière ».
L’idée qu´un vrai pieux soit entouré d´obscurité jusqu´à tel point que même une étincelle n’éclaire plus son chemin, est inimaginable. Mais c’était précisément cette expérience que notre Sauveur et notre modèle, Jésus-Christ, devait faire. Il a traversé les ténèbres les plus profondes – non pas parce qu’il était désobéissant, mais parce qu’il était complètement obéissant au Père en toutes choses. Et Jésus dit à nous ses disciples que la vie de foi n´n’est pas toujours marqué par une certitude constante de la présence de Dieu et sans trouble. Non, une vie avec Dieu se compose d’une bataille permanente, mais enrichie de « joie indescriptible et glorieuse » (1 Pierre 1 :8).
Soyez conscient de votre place devant Dieu
Troisièmement, nous devons être conscients de la position que nous avons devant Dieu par Jésus-Christ. Cette position ne dépend pas de nos sentiments ou de nos réalisations. La seule raison est l’œuvre achevée du Christ sur la croix et l´œuvre qu’il accomplit encore en tant que notre Grand Prêtre à la droite du Père dans le ciel. L’assurance que le chrétien a n´est pas fondée sur lui-même. Cette vérité n´a probablement été formulée de manière réconfortante et intégral dans aucun autre texte que dans le texte « Catéchisme de Heidelberg ».:
« Question 1: « Quelle est ton unique assurance dans la vie comme dans la mort? »
Réponse 1: C’est que, dans la vie comme dans la mort, j’appartiens, corps et âme, non pas à moi-même, mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur: par son sang précieux, il a totalement payé pour tous mes péchés et m’a délivré de toute puissance du Diable: il me garde si bien qu’il ne peut tomber un seul cheveu de ma tête sans la volonté de mon Père qui est dans les cieux, et que toutes choses doivent concourir à mon salut. C’est pourquoi, par son Saint-Esprit, il m’assure la vie éternelle et me rend prêt et disposé à vivre désormais pour lui, de tout mon cœur. »
Les promesses de Dieu et la grâce du Christ ne sont ni amplifiées ni diminuées par nos sentiments. Qu´importe ce que je ressens, peu importe la misère et le désespoir dans lequel je suis, si je mets ma confiance seulement dans le Fils de Dieu, et compte seulement en particulier sur sa justice, je suis l’une des créatures les plus bénis et privilégiés de l’univers, peu importe si je le ressens ou non. En Christ, Dieu nous aime d’un amour sans fin (Romains 8: 37-39).
Par conséquent, « Si quelqu’un marche dans l’obscurité et manque de lumière, qu’il place sa confiance dans le nom de l’Eternel et s’appuie sur son Dieu! » (Esaïe 50,10).
Ian Hamilton
Ian Hamiltonest prédicateur et travaille depuis plus de 20 ans dans la maison d’édition chrétienne Banner of Truth Trust. Il est aussi auteur de plusieurs livres. Ian et sa femme Joan ont quatre enfants.